Par Nadine :
Bon
j'ai pas encore les idées très très
claires, j'ai l'impression que tout ça c'était
un rêve, pourtant quand je regarde mes photos, je
me dis que cette soirée était bien réelle,
et quelle soirée !!! Bon allez, j'essaye de vous
raconter tout ça, mais ça risque d'être
un peu confu ... Donc nous sommes arrivés au Zénith
vers 16.30 heures. Chaleur accablante et déjà
quelques personnes qui attendaient ... environ une trentaine.
Pour passer le temps nous avions emmené un ballon
de foot (oui je sais ça ne vous passionne pas ! mais
fallait bien que l'on passe le temps...). Ma copine, qui
avait mon billet devait nous rejoindre. Comme elle m'a prévenue
qu'elle aurait du retard, j'ai dit à mon fils que
nous allions commencer à distribuer les ballons.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Nous avons été
très très bien accueilli, et tout le monde
a trouvé l'idée géniale ! Entre temps
les portes du parking se sont ouvertes, et nous avons pu
tous entrer pour nous mettre dans les files d'attente. Comme
nous n'avions pas fini notre distribution de ballons, nous
avons continué à aller voir chacun et leur
expliquer notre idée. Parmi les 98 personnes que
nous avons vu, seulement cinq ont refusé de prendre
un ballon : un couple d'une vingtaine d'années, et
un groupe de trois personnes dans les 50 ---> Tant pis
pour eux s'ils ne savent pas s'amuser... Notre distribution
terminée, les trois files d'attente étaient
déjà longues, très longues ... Donc
nous avons joué le tout pour le tout ! et nous sommes
allés dans la file du milieu mais en première
place ... J'ai demandé aux personnes qui étaient
là, si ça ne les dérangeaient pas à
ce que le petit se mette devant eux, et ils ont été
super gentils ! MERCI A VOUS. Nous nous retrouvons donc
les premiers à attendre, juste devant le type de
la sécu ... Par sécurité, je lui demande
si c'est autorisé de rentrer dans le Zénith
avec nos sandwichs et nos bouteilles d'eau, et il me répond
qu'il est préférable de manger dehors, mais
que les bouteilles sont autorisées. Puis le vigil
me dit : j'espère que vous n'avez pas d'appareil
photo ou de caméra ...Sinon je vous fais passer en
dernier de la file... Alors
là, je lui sort mon visage de celui à qui
on donnerait le bon dieu sans confession, et je lui dit
: non j'ai pas d'appareil photo...Et
dans ma petite tête je me dis : s'il te fouille le
sac, t'es foutue. Et
enfin, les portes s'ouvrent !!! -
" Ouvrez votre sac s'il vous plait". J'obéis.
Mon appareil est planqué tout au fond. J'ai mis par
dessus mon passeport, mon étui à lunettes,
un livre de poche... Il
met la main dans mon sac et bouscule un peu tout ça,
puis il tate mon sac de l'extérieur dans tous les
sens pendant je ne sais pas combien de temps... je suis
mal, très mal... Et
là il me dit : c'est bon, vous passez passer. Ahhhhhhhhhhhhhhh
!!!!!!!!! Sauvée !!!!!!!!! J'y crois pas, soit il
a vu l'appareil et m'a fait une fleur, soit ce type a quelques
neurones en moins !!! Deuxième
contrôle, pour les billets cette fois-ci... ça
y est ! nous sommes dans le Zénith !!! Enfin !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La
salle est dans l'obscurité, tout le monde court,
je fais très attention à mon petitou, et finalement,
nous nous retrouvons tous les deux juste devant entre Thomas
et Jean-Louis. Et
là, l'attente ... presque une heure et demie... on
attend...
Et
soudain on entend quelques accords .... Jean-Louis est là,
dans les gradins ... halo de lumière sur lui ...
Le bohémien ... il passe tranquillement... il descend...
il arrive... Merci à toi qui a porté mon petitou
à ce moment là pour qu'il puisse voir Jean-Louis
arriver. Il est là.Devant nous, il nous regarde,
il nous sourit, ça y est, on est envahi... de chaleur,
de bonheur, d'émotion ... Merci. Et c'est parti !
Il enchaine direct sur la bombe humaine !! On chante, on
hurle, on saute, on applaudit ... on est tous partis pour
ce voyage avec lui.Puis c'est au tour de Parle-moi --->
lacher de ballons !! La plupart sont arrivés entre
la barrière et la scène et les vigils n'ont
pas pris la peine de les ramasser, dommage. Quelques-uns
sont quand même arrivés aux pieds de Jean-Louis,
sur le coup il n'a rien dit, rien fait. Un peu plus tard
il a shooté dans un ballon, puis dans la soirée,
il en a ramassé deux il me semble et les a lu avec
le sourire. Notre idéal chanson : Crache ton venin. Et
il y a eu Le taxi las, Alter ego, Point final, A ceux qui
passent, idéal standard, un autre monde, sid'aventure,
tu comptes, cascade, milliers millions milliard ... enfin
bref ... y en a eu tellement ... c'était tout simplement
génial, extraordinaire, euphorique, sensationnel
!!! MERCI
Jean-Louis
Pendant
le concert, mon petitou (qui s'est éclaté
à mort !) lui a crié : Je veux que tu chantes
Milliers millions milliards !!! Jean-Louis
l'a entendu, et en prenant une petite voix d'enfant il lui
a répondu : Celle-là je vais la chanter tout
à l'heure.
Puis il lui dit : Tu as mis tes mousses ?
-
Oui
-
C'est ça que je vois de jaune dans tes deux oreilles,
c'est bien. Et tu as assez de place, t'es pas trop serré,
tout va bien ?
Petit
temps de réflexion et il rajoute : Celle que je vais
chanter maintenant, elle est spécialement pour toi,
les autres vous pouvez partir boire une bière si
vous voulez ... nan j'déconne
Et
il part sur Cascade ... Je dis à mon fils : Tu te
rends compte elle est pour toi cette chanson ! Emotion. Et
il chante. Son regard se pose souvent sur mon petitou avec
plein d'amour dans les yeux ... il finit sa chanson et lui
adresse un bisou ...
Puis
c'est reparti ! Ambiance de folie dans ce Zénith
! On chante, on chante, on chante, on est là, tous
avec lui. Richard a eu droit à son triomphe, j'entend
encore ces milliers de personnes scander tous ensemble Richard
! Richard ! Richard ! A
un moment, Jean-Louis nous dit qu'il aime beaucoup venir
à Toulouse, surtout depuis que Richard y est très
attaché, et que son petit Baptiste ou Yatis (j'ai
mal entendu) est présent ce soir avec nous dans la
salle. Le
concert s'achève. Rappel. Ils reviennent. Et c'est
reparti pour deux ou trois titres. Envoie de bisous, grands
signes de la main. Ils ne sont plus là. Rappel. Jean-Louis
revient. Sur
la route. Et
celle que nous attendions ... voilà c'est fini ...
Jean-Louis tout seul sur la scène. Sa serviette autour
du cou. Sa guitare à la main. Merci Jean-Louis.
Entre
temps, mon petitou avait écrit un poème à
la maison pour Jean-Louis, et quand j'ai vu que le concert
s'achevait, je lui ai dit qu'il fallait qu'il lui donne
vu que ce n'était pas sûr que nous puissons
le voir après le concert. Alors il a jeté
son rouleau de papier. Par manque de chance, il est tombé
dans cet espace qui nous sépare de la scène.
Le vigil qui était là s'est empressé
de le ramasser et l'a déposé aux pieds de
Jean-Louis. MERCI monsieur. Ils
étaient là tous les cinq à saluer,
puis Jean-Louis s'est baissé et a pris ce petit rouleau
de papier, l'a embrassé, et à envoyé
ce bisou à mon petitou. MERCI.
Les
lumières se rallument. On est là sans être
là. Comme des fantômes qui reviennent d'un
autre monde. On est chargé à bloc d'émotions,
d'images, de musique, on a fait le plein de bonheur et pour
l'instant on ne sait pas trop quoi en faire. On est ivre.
On est ailleurs. Dehors. La fraicheur de la nuit nous éveille
en douceur. On réalise. Non pas vraiment. On y est
encore. On ne sait pas. On ne sait plus. On est là.
Non pas se réveiller tout de suite. Garder encore,
et encore. Puis l'attente. Oui, ce soir on attendra Jean-Louis.
Lui dire MERCI. Nous sommes peut-être 30 ou 20 je
ne sais pas exactement. Et puis l'orage ... tout d'abord
des éclairs au loin, puis les coups de tonnerre.
Le vent se lève de plus en fort pour laisser la place
à une pluie violente. On s'abrite. On attend. On
est toujours là. Et enfin, le bus. Il arrive. On
le voit. Il n'est plus très loin. La grille s'ouvre.
Le bus s'arrête. La porte s'ouvre. Et Jean-Louis est
là. Il descend. C'est lui. Comme tout ça parait
étrange tout d'un coup. Là devant nous, juste
devant. Il nous sourit. Il nous parle. Il nous regarde...
Autographes... Puis il voit mon petitou et se dirige instantanément
vers lui. Il s'accroupit pour être à sa hauteur
et lui dit : oh mais tu es là, tu m'a attendu. Il
le prend dans ses bras, chaleureux, généreux
et lui fait plein de bisous. Emotion. Je
dis à Jean-Louis que nous l'attendions car le petit
voulait un autographe sur son T-shirt et lui tend le feutre. Jean-Louis
écrit. Jean-Louis a le sourire. Jean-Louis lui demande
si ça ne le chatouille pas trop pendant qu'il lui
écrit sur le dos. Jean-Louis lui a écrit :
BELLE VIE ! MERCI.
Puis
je vois Richard en haut des marches du bus, et je dis au
petit : Regarde il y a Richard si tu veux aller le voir.
Il y va, mais en même temps Richard part dans le bus
faire signer des autographes. Le petit monte et Jean-Louis
arrive. Il lui dit : Viens avec moi, je vais te faire visiter
le bus. Et ils partent tous les deux jusqu'au fond du bus.
Jean-Louis cherche des bonbons, cherche des gâteaux.
Ils discutent tous les deux. Je ne sais pas ce qu'ils se
sont dit, mais j'ai vu cette petite lumière qui brille
dans les yeux des enfants heureux. Je m'enhardie. Je gravis
les marches du bus. Le chauffeur dit : on s'en va. Non,
non, vous avez mon fils dans le bus !
Thomas est assis là, juste à l'entrée
à gauche. Il me regarde. Il me parle.
- On le garde avec nous
- Non, ça c'est pas possible. J'y tiens trop. C'est
l'amour de vie.
Thomas me regarde. Thomas me sourit.
Puis Jean-Louis et le petit revienne du fond du bus. Ils
sourient. Ils sont heureux.
Mon petitou allait redescendre. Attends, je lui dis, tu
ne veux pas leur faire un bisou avant de partir, tu ne vas
pas les revoir. Il fait demi-tour. Aussitôt Jean-Louis
se met à côté de mon fils, Richard est
derrière, Thomas se lève vite et plonge devant
lui. Ils sont là. Ils sont tous là. Pour mon
fils. Tout le monde me regarde. Tout le monde sourie. Clic.
Nous
sortons du bus. La porte se referme derrière nous.
Je crois qu'à ce moment là j'ai crié,
je crois que j'ai ri. On s'est retourné et nous avons
envoyé des milliers, des millions, des milliards
de baisers... Merci. |