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Dernière mise à jour : Samedi 18 février 2017

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setlist


Début concert : 20h49
Fin concert : 22h57
Durée du concert : 2h08

01 - Crache ton venin
02 - Hygiaphone
03 - Dans ton lit
04 - Fait divers
05 - Argent trop cher
06 - La bombe humaine
07 - Au cœur de la nuit

Présentation des musiciens
Joyeux anniversaire Alex


08 - 66 heures
09 - Cendrillon
10 - Flipper
11 - Métro c'est trop
12 - Le temps
13 - Le silence (Acoustique)
14 - Oublie-ça (Acoustique) 22h05
15 - Le jour s'est levé
16 - Ce que je veux
17 - New York avec toi
18 - Un autre monde

Rappel 1 (22h27)

19 - Le vaudou
20 - Ca c'est vraiment toi

Rappel 2 (22h44)

21 - Tu vas me manquer

place

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on se souvient
 

- Balances VIP : 17h09 "Laisse tomber", "Prends ce que tu veux", "Ordinaire", "Les dunes", 17h30, acoustique : "Angie" (début chantée par Louis puis par JLA), un autre titre ?, piano : "Le jour s'est levé" fin :17h52. Dédicace des 3 qui sont descendus dans la fosse.

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- Aldo le chien de Jean-Louis au milieu de Bercy, avant de courir vers son maître pour lui faire la fête !

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- Les caméras d'M6 ont fait un reportage sur Bercy.

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Sylvain et Christian, les copains des guitares !


- Joyeux anniversaire Aleks ! (Pendant la présentation des musiciens)


- 1ère partie Bachar Mar-Khalife, la même 1ère partie pour les 2 soirs ! (19h58 - 20h25), Jean-Louis annonce la première partie juste avant : "Notre coup de coeur de l'année".

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- Louis et Jean-Louis s'amusent pendant le traditionnel croisé de guitares


- 2 écrans sur les côtés, et un écran au milieu.

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/// Presse / Internet

- M6 - 1245 du 23 octobre 2016 : Les Insus rebranchent Téléphone
- L'obs le plus du 23/10/16 : "Les Insus à l'AccorHotels Arena : j'étais au concert des ex-Téléphone. Un vrai flashback".

 

  - Les prix : concert complet bercy
  Carré or : 93.90 €
  Catégorie 1 : 77.40 €
  Catégorie 2 : 60.90 €
  Catégorie 4 : 38.90 €
  Debout : 44.40 €
  Cat VIP : 193,00 €
 
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récit du concert
Par Isaure. le 09/02/2017

Samedi matin, 7h30. Un réveil bien matinal pour un jour de week-end. Malgré cela, aucun souci pour me lever. Je suis pressée de vivre cette journée. J’ai de tellement de bons souvenirs du concert de Clermont-Ferrand, en mai ! Et c’est enfin le moment de porter ce tee-shirt que j’avais acheté plusieurs mois auparavant, et que je n’ai même pas encore essayé…

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Les écouteurs dans les oreilles, je me dirige vers le métro (il va de soi que je vais écouter les mêmes chansons toute la journée !). Le trajet me semble interminable. J’ai l’espoir d’arriver la première, mais je me dis que pour une occasion comme celle-ci, cela va être compliqué. A la sortie du métro, je suis accueillie par cette salle que j’aime tant. Durant des années, j’avais rêvé d’y assister à un concert. Ce rêve s’était réalisé au mois de janvier, pour le spectacle des Enfoirés. Je me souviens encore de l’attente, de la pluie toute la journée qui nous avait empêchés de nous asseoir, de la course vers la scène, du repas pris assis dans la fosse au milieu de tous ces gens joyeux, du concert en lui-même, du grand sourire que m’a lancé Jean-Louis Aubert suite à l’un de mes très nombreux appels, et des larmes versées au moment où j’ai reconnu la chanson « Encore un matin » chantée par Jean-Jacques Goldman, de notre endormissement dans la voiture avant même de sortir du parking, de la semaine suivante passée avec des courbatures et la voix cassée (à force de crier sur Jean-Louis…). Bref, j’avais adoré Bercy. La salle est immense, et le son y est plutôt bon.

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Je fais donc le tour de la salle, et constate avec étonnement qu’il y a déjà 16 personnes qui attendent. Il est 9h35. Je me joins à elles, et nous discutons de tout et de rien. Surtout du concert, bien sûr. Certains y étaient déjà la veille, et nous racontent que deux de mes chansons favorites ont été chantées (à savoir « Fleur de ma ville » et « Jour contre jour »). J’ai le secret espoir qu’elles fassent partie de la set-list le samedi aussi, mais je sais bien qu’il est assez rare que les Insus chantent deux fois de suite la même chose… Tant pis, il n’y a de toute façon rien à jeter dans leur répertoire !
La matinée se passe dans le calme, on rigole, on fait connaissance, on échange nos souvenirs (aucun de nous n’en est à son premier concert des Insus…). Je me fais un peu charrier, il est vrai que du haut de mes 23 ans, d’aucuns ont du mal à croire que je suis une vraie fan. Et pourtant… Je repère tout de suite les habitués des files d’attente, qui ont des couvertures de survie, des blocs de polystyrène, des cartons ou autres tabourets. Chacun d’entre nous porte un tee-shirt à l’effigie du groupe. Je suis la seule à en avoir un sur lequel une date précise est inscrite. À midi, certains sortent le Champagne et j’en profite pour signaler aux Insus (via Twitter) que nous sommes déjà là. À ma grande surprise, ils me répondent (par message privé !) et nous souhaitent la bienvenue. Je propose qu’ils passent nous voir, que nous leur servirons du Champagne (et je n’obtiens pas de réponse, évidemment…)

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Dans la file, tout le monde est très sympa, et la journée passe tranquillement. Vers 14h, nous étions une centaine de personnes. À partir de 16h, les gens ont commencé à affluer. Nous discutons avec les agents de sécurité, qui nous expliquent que suite à la dernière mise en vente de billets (dont j’ai profité !), Bercy sera à sa capacité maximale, nous devrions être près de 20 000 spectateurs. Ce chiffre est vertigineux ! Une fois de plus, je me réjouis d’être aussi bien placée dans la file d’attente. Par tradition, comme lors de chaque concert, nous discutons avec les agents de sécurité et tentons de les convaincre d’ouvrir les portes plus rapidement. La bonne humeur est omniprésente, et nous rigolons beaucoup avec ces agents, vraiment très sympathiques.

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Enfin, à 18h, les 20 premières personnes de la file sont autorisées à franchir la première barrière. Nous sommes répartis en 3 files, une pour les femmes et deux pour les hommes. Je me retrouve donc 3ème de ma file. Nous attendons à nouveau, pendant un gros quart d’heure. Les négociations continuent, le tout dans une ambiance décidément très détendue, et avec des fans qui commencent à faire chauffer leurs voix et leurs mains. L’ambiance est vraiment extraordinaire. Le chef de la sécurité arrive, il est acclamé par une foule déjà très motivée. Le temps passe très lentement. Nous profitons d’être debout pour activer un peu nos jambes, nous sommes engourdis d’avoir passé la journée assis. Enfin, le chef de la sécurité annonce « C’est bon ». Le moment le plus angoissant de la journée commence. Scanner le billet (évidemment, la machine ne fonctionne jamais du premier coup, je préférais le temps où on déchirait le billet !), faire trois pas, fouille du sac (qui était bien sûr ouvert depuis longtemps), fouille au corps (rien dans les poches pour gagner du temps : tout dans les mains !). Et course. Les escaliers sont longs et abrupts, les marches sont étroites. Le couloir est long, nous sommes quelques-uns à courir à toute vitesse. Une porte à pousser, et nous arrivons dans la salle. Elle est immense. Je cours droit devant moi, saute par-dessus une goulotte qui alimente la régie, cours le plus vite que je peux, esquive quelques agents de sécurité (« ne courez pas ! »). Enfin, j’arrive à destination. Je me jette contre cette barrière que j’aime tant. Je suis un peu trop à gauche par rapport à mon idéal, mais je suis quand même juste devant Jean-Louis. D’un geste commun, tous les gens présents s’assoient, dos à la barrière. Personne ne nous bougera de là ! Pendant quelques minutes, nous rions et crions, ravis d’être au premier rang dans cette mythique salle. Le public afflue, la fosse se remplit. Nous sommes les seuls à être assis. L’une de mes voisines (avec laquelle j’attendais depuis le matin !) part acheter quelque chose à boire. Elle revient avec des coupes de Champagne. Nous fêtons dignement notre premier rang ! Nous nous congratulons, et remarquons à peine le groupe de la première partie qui est sur scène en train de terminer les balances. Un petit sandwich avalé en vitesse, mais le temps semble s’être arrêté. Enfin, à 20h précisément, les lumières s’éteignent. Nous nous levons en hurlant. Le groupe de la première partie est présenté par Jean-Louis (on ne le voit pas, mais impossible pour moi de ne pas reconnaitre sa voix !).

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PREMIÈRE PARTIE :
Quatre chansons seulement. Le groupe comporte un bassiste, un percussionniste, un pianiste (le chanteur) et un quatrième membre joue sur une sorte de luth. Les chansons sont chantées en arabe. Je n’en comprends donc pas le texte. Mais la musique est plutôt sympa, très rock. Les musiciens sont excellents. Le bassiste (qui est face à moi) assure vraiment et marque le tempo avec sa tête. Le batteur est formidable. Son instrument a un son très particulier, très sourd. Le chanteur est vraiment doué, sa voix est plutôt aiguë. Le « guitariste » me parait bon lui aussi, mais il est très loin de moi, et je n’arrive pas à apprécier ce qu’il fait à sa juste valeur (il est caché derrière le piano…). Le public semble surpris par ce groupe un peu étonnant en première partie des Insus. Je jette un coup d’œil à la salle, les gradins tardent à se remplir…

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20h25, le groupe quitte la scène. Une voix (inconnue cette fois) nous annonce 20 minutes d’entracte. Pour patienter, nous crions, nous chantons, nous appelons notre groupe. Un monsieur monte sur scène muni d’un téléphone portable, il prend une photo panoramique de la salle (je suis sur le FaceBook des Insus ! Quelle émotion !). Les techniciens s’activent, il faut désinstaller les instruments de la première partie, et brancher les micros des Insus, s’assurer de l’accordage des guitares (et il y en a beaucoup : Jean-Louis en a 5 et Louis, 3).
Enfin, les gradins se remplissent. 20h50, les lumières s’éteignent. La salle s’enflamme. Les hurlements sont impressionnants, bien plus que les applaudissements polis de la première partie. Les gens sont déjà possédés, alors qu’il ne s’est rien passé (quelqu’un a juste éteint la lumière !). Assez rapidement, nous entendons les premiers sons de guitare et voyons apparaitre 3 points d’interrogation rouges au-dessus de la scène.

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L’introduction est assez longue, et je tarde à reconnaitre la chanson. Les 3 membres du groupe et le bassiste entrent sur scène. Leurs sourires sont magnifiques, cela fait vraiment plaisir. Enfin, le riff de Crache ton venin déclenche une nouvelle vague de hurlements satisfaits. Jean-Louis s’approche de son micro (comprendre : Jean-Louis s’approche de moi !) et me regarde directement (alors que je n’avais encore rien fait de plus que les 19 999 autres personnes !). Un petit problème de son nous prive du début de la phrase de Jean-Louis, mais ce n’est pas grave, nous sommes nombreux à chanter !
J’adore cette chanson. Le texte est sublime, il est tellement facile de se l’approprier… Et la mélodie est vraiment géniale… Jean-Louis est très en forme, sa très belle voix d’adolescent m’émerveille une fois de plus. Louis est voûté sur sa guitare, et au milieu de la chanson, il vient de notre côté. C’est l’avantage d’avoir choisi d’être devant Jean-Louis : Louis, lui, est mobile (alors que Jean-Louis doit rester à proximité de son micro, bien sûr…). Cette chanson est un très bon choix d’ouverture de concert, elle est accueillie par des applaudissements particulièrement chaleureux. Pas de doute, tout le monde est là pour une même raison : vivre un moment unique et profiter de ce que l’on devine être une aventure éphémère…

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Sans coupure de son, nous reconnaissons l’introduction d’Hygiaphone. Peut-être l’un des plus grands succès de Téléphone. Jean-Louis prend un malin plaisir à nous laisser chanter « Décroche ton téléphone, téléphone, téléphone… ». Et nous apprécions le clin d’œil à sa juste valeur. Je suis tellement contente d’entendre en live cette chanson. Le texte est décalé, mais personne ne semble le remarquer. Pourtant, on est bien en 2016 en train de parler d’électrophone, cela ne dérange personne. Richard est là, derrière sa batterie, le sourire qui traverse son visage est communicatif. Ses baguettes volent dans tous les sens, c’est une véritable chorégraphie, magnifique !


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Juste à la fin, après un dernier accord transcendant, Jean-Louis nous lance un très beau « Bonsoir Bercy ». Et nous demande si on va bien.

Le groupe enchaine avec Faits Divers, chanson très sympathique. Là encore, les tubes garnissent ce début de soirée. Cette chanson aussi est très participative, nous hurlons les « Oh oh oh » sans prendre garde à chanter juste. Puis, sans interruption, c’est une chanson un peu moins connue (pour moi en tous cas), Dans ton lit. C’est le seul moment de la soirée où j’ai été plus spectatrice que participante. Je profite de ma méconnaissance de la chanson pour faire quelques photos du groupe.

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Le riff suivant est reconnaissable entre mille. Argent trop cher redonne de l’énergie à tout le public. Nous sautons, nous crions, nous sourions, à l’image de ce qui se passe sur scène. Et cette fois, le texte est vraiment toujours d’actualité. Il est amusant de voir tous ces quinquas à côté de moi danser avec autant de joie et d’énergie. Une chose est sûre, dans cette salle, le temps s’est arrêté. Beaucoup ont eu l’impression de rajeunir ! Les chorus s’enchainent, les sourires ne quittent décidément pas les visages des 3 compères que l’on aime tant.

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Puis Jean-Louis récite quelques vers d’un poème, au sujet des attentats qui ont frappé Paris il y a presque un an. C’est la seule fois de la soirée que les applaudissements ne seront pas accompagnés de hurlements. Le public est vraiment génial. Puis nous reconnaissons l’introduction de La bombe humaine, le « silence » aura été de courte durée. On ne présente évidemment plus cette chanson. Avant le deuxième couplet, les « Allez Richard » et autres « Vas-y Richie » fusent, nous apprécions tous ce moment précis où la batterie entre en jeu, et où la chanson change totalement de physionomie. A la fin, Jean-Louis s’amuse avec nous et nous laisse chanter deux ou trois refrains, seuls. Le public chante vraiment bien, chacun connait les paroles, et surtout, nous y croyons encore : « Si tu laisses quelqu’un prendre en main ton destin, c’est la fin… » C’est vraiment impressionnant de voir à quel point une salle de concert chante juste. La force de ces 20 000 spectateurs est audible pour la première fois de la soirée, chantant sans le son des guitares électriques et avec très peu de batterie en soutien. Le final de la chanson m’avait beaucoup marqué à Clermont, je l’attendais avec impatience (je savais quoi faire !). Jean-Louis, Louis, Richard et Aleks lèvent le bras et restent immobiles pendant plusieurs minutes. C’est un magnifique effet dans un concert où tout va très vite et tout est très fort. M’y étant préparée, j’ai donc levé le bras avec eux, et constaté que nombre de mes compagnons de file d’attente avaient eux aussi repéré ce moment ! Durant ce moment de « calme », le public hurle, les messages fusent et les applaudissements ne s’interrompent pas.

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C’est Jean-Louis qui rompt le moment en commençant la chanson suivante : « J’avais un ami, mais il est parti… » C’est bien Au cœur de la nuit, un autre immense succès du groupe. Quel plaisir de l’entendre en live (c’est la première chanson que j’ai apprise à la guitare !), et surtout, de pouvoir vraiment y croire en hurlant « En parlant, en marchant, à Paris, à minuit, tout près d’ici ». Cette très belle chanson est ponctuée d’un épique chorus de Louis, qui est décidément très en forme !

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Jean-Louis présente alors Richard : « le chanteur de batterie ». « L’empereur de la baguette », selon Louis. Les acclamations durent au moins 5 minutes, ponctuées par une phrase de Jean-Louis « Allez-y, il adore ça ! » Et surtout, nous lui devons bien ça ! Puis vient le tour de présenter le petit jeune : Aleksander Angelov, le super bassiste. Jean-Louis nous « demande d’être géniaux, c’est son anniversaire ». Louis joue le début de la chanson à la guitare, mais il n’en fallait pas tant pour que 20 000 personnes souhaitent un joyeux anniversaire à cet excellent bassiste (que j’admire beaucoup : cela ne doit pas être facile de rejoindre une bande de personnes qui se connaissent depuis 30 ans…). Jean-Louis enchaine avec la présentation de Louis « Mon ami, mon frère, que je suis si content de retrouver, Luigi, Luiso, Louis Bertignac ». Les applaudissements sont tout aussi chaleureux. Les deux stars du groupe se serrent dans les bras l’un de l’autre. L’étreinte est longue, les applaudissements aussi. Après tout, on est aussi venu pour ça : voir ces deux-là s’aimer à nouveau… Et puis Louis enchaine : « A la guitare, à la poésie, à la voix, à tout ce que vous voulez, à tout ce que j’adore, mon frère Jean-Louis Aubert ». La plus grosse ovation, bien sûr, est pour le chanteur du groupe. Mais il est modeste et coupe court à nos ardeurs.

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Jean-Louis nous annonce que Louis va nous chanter « un chanson ». Celui-ci nous dit « Ah non, pas 2000 nuits, c’est trop mou ! 66 heures ! » Et c’est ce qu’il a chanté. J’aime beaucoup cette chanson (je me répète…). On reconnait bien le style « Bertignac », très différent du style « Aubert » du point de vue du texte.

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Et comme toujours, après une chanson un peu moins connue arrive un tube. Cette fois ce sera Cendrillon ! Inutile de décrire l’explosion de hurlements au moment où les gens ont reconnu l’introduction de ce qui est peut-être la chanson la plus connue du groupe. Nous avons participé, avec joie, à ce moment. Certains ont allumé les torches de leurs portables (et oui, en 2016 il n’y a plus de briquet dans les salles de concerts…). Le moment est magnifique. Après la fin de la chanson, Jean-Louis la relance d’un accord. Et nous sommes repartis pour quelques refrains, accompagnés par un chorus extraordinaire de Louis.

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Jean-Louis actionne alors, sur sa pédale, un bruitage de flipper. Il n’en faut pas plus pour reconnaitre la chanson éponyme. Encore une fois, je suis amusée par le décalage d’époque. Aujourd’hui, les flippers sont devenus rares… Alors j’imagine que les plus jeunes de la salle (il y a quelques enfants en gradins) ne comprennent pas toutes les subtilités de cette chanson ! Jean-Louis, lui aussi, s’amuse de l’âge moyen de son public, et s’attarde sur les paroles du dernier couplet : « … t’es un vieux. Tu es très fatigué, il faut te reposer ». Et nous de lui hurler que non, bien évidemment… Le public qui réagit au quart de tour à tout ce qui se passe sur scène, c’est vraiment formidable…

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Dans des lumières apocalyptiques et stroboscopiques, c’est Métro (c’est trop). L’une des premières chansons du groupe (je crois même que c’est la première composition qui a été chantée en live), peut-être la seule chanson que j’apprécie un peu moins. Il ne s’y passe pas grand-chose. Mais en live, avec le jeu de lumière, et Jean-Louis qui a revêtu ses lunettes noires (qui, je pense, le protègent de cette lumière), ce moment devient vraiment chouette. Et le public est tellement enthousiaste que j’oublie mon a priori, et je hurle, comme tout le monde !

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Jean-Louis dit à la fin : « Et si on en chantait une qu’on ne chante jamais ? » Je saisis ma chance et hurle des titres. Il me sourit (enfin, je crois que c’est à moi qu’il sourit, mais difficile à dire, on est un peu serré quand même !). Finalement, aucun de mes vœux ne sera exaucé, et ils chantent Le temps. Superbe chanson, et on sent que ce n’était pas préparé. Ils se regardent beaucoup plus, se donnent des signaux, c’est vraiment amusant. La complicité est impressionnante…

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Puis vient le moment du set acoustique. Les guitares électriques sont rangées, remplacées par des guitares électroacoustiques. Aleks disparait en coulisses. Jean-Louis et Louis s’assoient sur l’avancée de la scène, ils ont l’air content de pouvoir se reposer un peu (ils ne sont pas tout jeunes, quand même…) Et Richard se place derrière eux, près d’une simple caisse claire et de bongos. Ils joueront deux titres dans cette configuration : Le silence et Oublie ça. J’avais beaucoup aimé ce moment à Clermont, et mon impression est maintenant confirmée. La proximité avec le public est flagrante, maintenant que nos idoles sont assises et que le son est moins lourd. Je tente une photo, Richard me remarque et m’offre un superbe sourire… Ces trois immenses stars françaises sont décidément faciles à aborder, simples et généreuses…

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Juste après le court set acoustique, Jean-Louis s’installe au piano. Pas de doute sur la chanson qui suit : Le jour s’est levé. Ce qui est amusant, c’est que cette chanson, qui est assez loin du style habituel de Téléphone, a été leur dernier single, et surtout, leur plus gros succès en termes de ventes ! Cela m’amuse toujours, et j’adore cette chanson. Le passage central, ponctué (pas discrètement) par Richard, est exceptionnel. On sent que le batteur est en pleine possession de ses moyens. Le public participe beaucoup, mais on ne s’entend chanter que la dernière phrase « La vie n’est ajournée que si la mort lui nuit ».

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Vient ensuite Ce que je veux, et cette phrase magnifique que nous scandons : « Pas d’mal à s’faire du bien ». Parce que c’est ce que nous faisons à l’instant même. La chanson est vraiment bien, cela fait plaisir d’entendre aussi des chansons un peu moins connues, même si on adore quand même les Ca et autres Bombe Humaine…

Et puisque nous venons d’enchainer plusieurs chansons un peu moins connues, c’est le moment du tube : New York avec toi… À mes yeux, le premier moment fou de la soirée. Le public est en délire, chacun saute dans tous les sens, crie, chante, tape dans ses mains… Et Jean-Louis nous fait participer : « et tu m’emmèneras »… Nous hurlons, les sourires sont partout dans la salle…


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Et c’est un autre tube qui suit. Richard tient dans ses mains un énorme ballon (rappelant un globe terrestre), qu’il jette dans la fosse, sur nos mains tendues. Et là, je suis abasourdie. C’est à croire que les 20 000 personnes qui sont dans la salle ne sont venues que pour ce moment. Si j’avais trouvé auparavant que le public était exceptionnel, ce n’était rien par rapport à cet Autre monde… La voix de Jean-Louis est presque couverte par ce public en délire, c’est impressionnant. Évidemment, je participe moi aussi à ces hurlements. De toute évidence, les quinquas qui garnissent la fosse sont redevenus des adolescents. Et les sexagénaires qui occupent la scène ont, eux aussi, retrouvé leur jeunesse. Derrière ses fûts, Richard donne tout ce qu’il a. Son jeu est lourd, très lourd. Les baguettes dansent dans tous les sens, il les jette et les rattrape sans cesse. Louis est arc-bouté sur sa SG, il agite frénétiquement la tête, et sa chevelure blanche vole. Avec les lumières, c’est magnifique. Jean-Louis fait souffrir sa Fender, mais a quand même plus souvent les bras levés que posés sur l’instrument. Sa voix fragile est transcendante, elle emplit Bercy. Son sourire est immense, on n’a pas de doute sur le fait qu’il est aussi heureux que nous… Et même Aleks se lâche. Il faut dire qu’ayant tourné avec Jean-Louis en 2014, c’est peut-être la chanson qu’il connait le mieux ! Il saute lui aussi, et monte sur l’estrade de la batterie. Le moment est simplement magique. Après un chorus lui aussi monstrueux, le passage un peu plus calme de la chanson permet de vraiment entendre la force des 20 000 spectateurs… « La lune est si blonde que ce soir dansent les ombres du monde… » Et la salle s’allume, Jean-Louis nous fait hurler « Dansent, dansent, dansent… » et nous dit que « C’est magnifique ! » La chanson n’en finit plus, mais personne n’y voit d’inconvénient. Enfin, le denier accord traine en longueur lui aussi. On sent vraiment que le groupe n’a pas envie de briser ce moment de grâce… Mais il s’achève tout de même, et les Insus viennent saluer sur le devant de la scène.

Ils sont acclamés, applaudis à la hauteur de notre joie, à la hauteur de notre émotion, à la hauteur de leur talent… Après quelques minutes de noir et d’applaudissements ininterrompus, ils reviennent enfin ! Et chantent la chanson qui m’a fait apprécier Téléphone il y a dix ans (je ne sais d’ailleurs pas pourquoi celle-ci en particulier, ce n’est sûrement pas la plus belle, mais je l’apprécie tout de même énormément !). Ce pur moment de rock (presque hard rock d’ailleurs !) est le bienvenu. Et dans Le Vaudou, Jean-Louis est toujours capable de hurler à s’en briser la voix, c’est fabuleux !

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Et sans interruption, arrive une autre chanson qui déplace les foules : Ça (c’est vraiment toi)… Avec quelques petits détails amusants : le chorus de Louis qui termine en riff de Satisfaction (et donc un extrait de ce tube des Rolling Stones, qui est repris évidemment par tout le public…), le doigt de Jean-Louis tendu vers moi lorsqu’il déclare « Ça, c’est vraiment toi » (et oui, je n’en reviens toujours pas ! Mais là je suis bien sûre que c’est pour moi, entre le doigt tendu, les yeux et le sourire, pas de doute possible !), le célèbre « truc de guitares » que maitrisent Louis et Jean-Louis (ils se mettent dos à dos et chacun joue sur la guitare de l’autre), ma voix qui m’abandonne totalement pendant un « non, rien d’autre que toi » (je ne l’ai d’ailleurs retrouvée que le lendemain soir…), la chanson qui n’en finit pas (d’ailleurs Richard, qui devait être épuisé, finit par jeter ses baguettes !)… Et de nouveau des saluts, encore plus chaleureux… Jean-Louis qui nous dit avec un sourire magnifique « Un grand Bercy à vous tous ! »

Et après quelques minutes de hurlements (sans moi…) et d’applaudissements (je me suis rattrapée là-dessus !), ils sont de retour ! Et chantent une autre de mes chansons favorites, particulièrement adaptée : Tu vas me manquer. Je peux affirmer que chaque personne présente dans cette salle (fosse, gradin, scène et peut-être même en coulisses) pense cette phrase… La chanson dure elle aussi assez longtemps. Les chorus s’enchainent, la phrase titre est répétée une bonne centaine de fois… Et un dernier accord met fin à ce très beau moment. Les Insus viennent sur l’avancée de la scène.

Et là, il s’est produit une chose que je n’avais encore jamais vue. Pendant environ dix minutes, nous avons échangé des « Merci ». Le public s’est vraiment montré reconnaissant, et les artistes aussi… Richard a pris un panneau à une dame du premier rang, sur lequel était inscrit « Merci ». Jean-Louis a attrapé un ballon lancé par quelqu’un de la fosse, en forme de cœur rouge, et l’a brandi. Louis a pris le ballon des mains de Jean-Louis pour le mettre sous son tee-shirt… La fin du concert a vraiment été émouvante…
Les Insus venaient d’achever leur deuxième concert dans la plus grosse et la plus mythique salle de France… Et le public est conscient du fait que cette tournée restera sûrement unique… Alors chacun a vraiment profité du moment, et il est difficile de se quitter.

La salle se rallume, il est 23h, et déjà les techniciens s’affairent pour démonter la scène. Il me faut plus d’une heure pour atteindre la porte de la fosse (car oui, il y a beaucoup de monde, et surtout, personne n’est pressé de quitter cette salle et de mettre fin à ce moment). Je m’attarde au stand de merchandising, et fais l’acquisition du tee-shirt de la tournée (celui sur lequel toutes les dates sont inscrites). Au vu de l’heure avancée, je ne peux pas me permettre d’aller attendre à la sortie des artistes (c’est l’inconvénient de Paris et des transports en commun…). Inutile de préciser que le métro est plein, et que tous les passagers ont le même sourire béat aux lèvres... L’ambiance dans le métro est chaleureuse, tout le monde discute, c’est exceptionnel…

En bref, une journée vraiment formidable, un concert exceptionnel (peut-être même meilleur que celui de Clermont). La complicité entre les protagonistes était vraiment exceptionnelle, et la qualité musicale était au rendez-vous. Le public était au top, tous les gens avec lesquels j’ai discuté étaient d’une gentillesse sans égale. J’ai pu apprécier pleinement les détails du concert, notamment les guitares (que j’aime admirer).
Quelques « regrets » : ne pas avoir eu droit à Fleur de ma ville ni à Jour contre jour ni à Téléphomme ni aux Dunes ni à Dure limite (mais celle-là, j’y avais eu droit à Clermont).
D’après l’Obs, la publicité est mensongère, nous ne sommes pas là pour les Insus mais pour Téléphone. Moi je suis bien là pour les Insus. Certes la musique est la même (et bien sûr qu’elle est géniale !), mais la maturité a aidé à faire grandir ces chansons. Et la sagesse des membres du groupe fait qu’on n’est plus dans une course de vitesse ni dans un concours de décibels comme c’était le cas à la grande époque de Téléphone, on peut apprécier les textes et les mélodies. Les techniques de chacun se sont améliorées, et l’habitude de la scène qu’ils ont développée au cours des 30 dernières années est un véritable atout. Le concert est construit, sans fioritures, rien qui ne dérange l’œil (un simple grand écran avec des gros plans en noir et blanc, et trois énormes spots mobiles). Les chansons sont bien évidemment superbes, vivantes, pleines d’énergie… Et le public est incroyable. La joie est omniprésente, les sourires traversent les visages de chacun. Les Insus nous permettent vraiment d’échapper au quotidien, et de passer quelques heures dans un cocon d’amour et de bonheur.
Rendez-vous au premier rang de la pelouse du Stade de France le 15 septembre !




Par Ingrid. le 23/10/2016

Hier grand moment pour moi. Ça faisait quelques mois que nous n’avions pas revu Les Insus depuis le 5 mai au Mans. Le concert a bien évolué. Plus rock, les titres s’enchainent avec fluidité.
Hier j’ai décidé d’en profiter, donc pas de téléphone dans la main, il était rangé dans mon sac. Mon appareil photos dans la poche (faut pas déconner non plus ;-), il est vrai que sans Téléphone (jeu de mots pourri) la vie est plus belle ;-)

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J’ai essayé de demander 2000 nuits à Louis pendant les balances VIP, fin de non-recevoir : elle est trop lente, blagounette de Louis : puis les autres la joue mal. J’ai été prise dans la marée humaine des Vips en quête de photos et d’autographes (oui je voulais dire bonjour à Jean-Louis ;). Les Dunes, Ordinaire pour mes préférées jouées. Il y avait le chien de Jean-Louis "Dodo" pendant les balances vips au beau milieu de Bercy, il attendait sagement, quand les répétitions se sont terminées Jean-Louis est descendu dans la fosse il a couru vers son maître et lui a fait la fête c'était super mignon !!!



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Retour au concert, je ne voulais pas venir à Bercy, ça s’est décidé récemment. Trop grand, trop de monde. Mais j’avais quand même envie de voir et ressentir cette ambiance de « gros truc », les téléphones allumés pendant La bombe humaine c’était beau à voir, les chœurs aussi. Et quand Bercy souhaite un bon anniversaire à Aleks pendant le concert, c’est la classe.
Jean-Louis a présenté la première partie (Bachar…) « Notre coup de cœur de l’année » J’ai pas détesté, ça passait sauf quand c’était lent (mais il faut aimer le style), il a changé quelques morceaux par rapport à la veille et a raccourci ses dialogues (qui semblaient n’avoir pas été bien compris…)

Puis avec mes voisines de gauche on a fait les folles, on a sauté dans tous les sens, Lucie a failli passer par-dessus la barrière pour essayer d’attraper vainement la main de Jean-Louis, même pas eu le temps de dégainer la photo mais on a bien ri en tout cas (ah la chanson des groupies ;).
Ne parlons pas de notre cri du cœur juste avant « 66heures » on a demandé 2000 nuits… toujours fin de non-recevoir (« non c’est trop mou 2000 nuits »… bah il avait qu’à jouer les 2 !!! Note pour moi-même pour la prochaine fois lui demander de jouer les 2 ;-)
Jean-Louis a lancé un accord après la fin de Cendrillon, on a eu le droit à un début de suite (oh pas l’intégrale, Louis ne chantait pas les paroles mais a lancé des chœurs, oh oh oh)

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Jean-Louis et Louis au milieu de la marée humaine...

Jean-Louis (encore lui) voulait jouer un truc pas souvent joué, il a décidé « Le temps », c’est vrai je l’aime un peu moins celle-là.

Louis était vraiment en forme hier j’ai trouvé, en tout cas il est toujours aussi majestueux avec sa gratte, c’est magique !

Le seul bémol à cette merveilleuse soirée (oui il en faut un quand même sinon ça ne serait pas moi), c’est que j’avais l’impression qu’ils étaient pressés, mon mari a entendu qu’il fallait qu’ils finissent tôt comme ça démontait juste après. Oui mais non. Mais c’est vrai que le concert était moins long que la veille (on a perdu 15 minutes), et j’ai pas eu « Dure Limite » ;-( mais il y avait une bonne ambiance, en tout cas dans les premiers rangs.
Je n’ai pas pu bien voir les nouveautés de Bercy (à part les sièges noirs et le nom pourri). En fosse, ça ne change rien. Si tu te trompes de sortie en fosse tu ne passes pas par le stand du merch.

On a filé, on a revu pleins de gens. C’était bien quoi !

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